Le dilemme énergétique de la Chine
La Chine ne peut pas, à elle seule, faire baisser les prix mondiaux de l’énergie, mais elle peut lutter contre la déflation sur son territoire. Après des années de maintien d’une politique macroéconomique conservatrice, le moment est venu pour un nouveau cycle d’expansion budgétaire et monétaire.
HONG KONG – Comme le montrent les guerres en Ukraine et à Gaza, les marchés de l’énergie sont très vulnérables aux évolutions géopolitiques. Dans le même temps, l’énergie est le principal moteur de la concurrence géopolitique mondiale – un point que Helen Thompson, de l’Université de Cambridge, a souvent souligné. Souligné. La rivalité entre les États-Unis et la Chine ne fait pas exception.
La relation entre énergie et géopolitique est apparue au premier plan pendant la révolution industrielle. Les pays occidentaux ont exploité l’énergie éolienne, le charbon et la vapeur pour augmenter considérablement leur productivité et atteindre une prospérité sans précédent chez eux, tout en colonisant des terres lointaines et en s’appropriant leurs ressources. C’est le contrôle de l’énergie qui a permis à l’Occident de consolider sa domination économique, politique, militaire et scientifique sur le reste du monde.
Depuis lors, la concurrence géopolitique s’est essentiellement résumée à une lutte pour le capital humain et les ressources naturelles, en particulier les ressources énergétiques. Pour l’Allemagne et le Japon, la Seconde Guerre mondiale visait en partie à sécuriser les ressources pétrolières vitales du sud-est de l’Europe et de l’Asie du Sud-Est, respectivement. Un certain nombre d’autres conflits – depuis les deux guerres du Golfe jusqu’à la guerre actuelle menée par la Russie contre l’Ukraine – peuvent être largement considérés comme guerres énergétiques.