Le procès-spectacle d'Arundhati Roy
En poursuivant l'écrivaine Arundhati Roy pour des propos qu'elle a tenus en 2010, le gouvernement indien veut envoyer un message dur aux dissidents : conformez-vous à la loi, sinon vous vous retrouverez dans une situation difficile. Mais cette affaire ne fera que nourrir davantage de critiques envers ceux qui ont déjà rétrogradé l'Inde au rang d'« autocratie électorale » et abaissé son classement en matière de liberté de la presse.
NEW DELHI – Le mois dernier, le lieutenant-gouverneur de Delhi accordé la permission à la police L’Inde a décidé de poursuivre en justice Arundhati Roy, militante et auteure primée, en vertu de la loi sur la prévention des activités illégales (UAPA). En 2010, Roy avait déclaré que le Cachemire, qui était alors en proie à des troubles, ne faisait pas « partie intégrante de l’Inde ». Des accusations de sédition ont rapidement suivi, mais ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle sera poursuivie.
