L’Europe doit se préparer à une présidence Trump

L’Europe doit se préparer à une présidence Trump

Les pays européens ont mis du temps à reconnaître les implications potentielles du retour de Donald Trump à la Maison Blanche en 2025. Au cours des six prochains mois, les pays européens devront trouver comment se procurer des munitions essentielles, renforcer leur financement de la défense et maintenir leur soutien à l’Ukraine dans le absence d’aide américaine.

WASHINGTON, DC – En attendant que le Congrès américain passer un programme d'aide à l'Ukraine, c'est comme attendre Godot. Lors d'une récente visite à Washington, j'ai rencontré des responsables de l'administration du président Joe Biden, des sénateurs républicains, des membres de la Chambre des représentants et divers experts de groupes de réflexion. Ils m’ont tous assuré que l’approbation par le Congrès du projet de loi de financement supplémentaire n’était qu’une question de temps. Certains ont émis l’hypothèse que le président de la Chambre, Mike Johnson, pourrait diviser le programme d’aide de 95 milliards de dollars pour l’Ukraine et Israël en parties distinctes, tandis que d’autres s’attendaient à ce qu’il soit adopté en un seul paquet, la plupart des prévisions pointant vers avril ou mai.

Ces assurances auraient plus de poids si des promesses similaires n’avaient pas été faites en novembre, décembre, janvier et février. Ajoutant à l'incertitude, la députée républicaine Marjorie Taylor Greene a déposé encore une autre motion visant à libérer le fauteuil du président, ce qui pourrait conduire à l'éviction de Johnson six mois seulement après la destitution de son prédécesseur, Kevin McCarthy. Les luttes intestines entre républicains pourraient paralyser le système politique américain, déjà paralysé par les divisions partisanes.

Et tout cela se produit sous la direction d’un président internationaliste désireux de soutenir l’Ukraine. On ne peut qu’imaginer ce qui pourrait arriver si l’ancien président américain Donald Trump remportait l’élection présidentielle de novembre. Les récents discours de Trump, y compris son Diatribe de 90 minutes lors de la Conférence d'action politique conservatrice de février, ont souligné son désir de représailles contre les individus, les pays et les institutions qui, selon lui, lui ont fait du tort. Les membres européens de l’OTAN semblent figurer en tête de cette liste, ce qui n’augure rien de bon pour la sécurité de l’Europe.

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