Macron en Chine

Macron en Chine

Les propos controversés du président français Emmanuel Macron lors de sa récente visite en Chine ont donné l’impression que l’Europe est divisée sur Taïwan et que les pays européens hésiteraient à soutenir l’île en cas d’invasion chinoise. Pire, ils ont ignoré la différence fondamentale entre la Chine et les États-Unis.

LONDRES – Le Parti communiste chinois a une façon de flatter les dirigeants étrangers pour qu’ils soutiennent ses politiques, ou du moins qu’ils restent muets à leur sujet. Cela semblait certainement être l’objectif de la Chine lorsqu’elle a déroulé le tapis rouge pour le président français Emmanuel Macron début avril. Même Macron lui-même semblait légèrement gêné par l’apparat.

Le voyage de Macron en Chine a été largement tourné en dérision dans l’ouest. De plus, les déclarations qu’il a faites pendant et après la visite sur les relations entre la France, l’Union européenne et la Chine, ainsi que sur les relations de l’Europe avec les États-Unis et Taïwan, semblaient étayer le reproche de ne pas avoir la détermination requise d’un dirigeant de une démocratie libérale de premier plan à une époque de montée de l’autoritarisme.

La remarque de Macron selon laquelle l’Europe ne doit pas devenir un «vassal» des États-Unis dans leur rivalité croissante avec la Chine a attiré les critiques des politiciens et des commentateurs des deux côtés de l’Atlantique. Ses remarques controversées semblaient évoquer une vision gaulliste du rôle de la France dans le monde qui semble plus qu’un peu dépassée au XXIe siècle. Même Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères sous le président Jacques Chirac et partisan de Macron, a reconnu que l’économie française a «trop affaibli» pour qu’elle reprenne le rôle mondial de premier plan qu’elle jouait à l’époque de Charles de Gaulle.

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