Survivre à un avenir de chaleur extrême

Survivre à un avenir de chaleur extrême

Le 25 juillet 2024, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a publié un «Appel à l'action contre la chaleur extrême”, soulignant la nécessité de prendre soin des populations particulièrement vulnérables, de protéger les travailleurs en extérieur, d’utiliser les données et la science pour accroître la résilience et de limiter la température moyenne de la surface mondiale à 1,5° Celsius au-dessus des températures préindustrielles.

Quel que soit le critère retenu, les risques que j’ai soulignés en 2022 continuent de croître. Les vagues de chaleur augmentent en fréquence, en intensité et en durée, affectant des milliards de personnes. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 175 000 Chaque année, des Européens meurent de causes liées à la chaleur. De plus, l'ONU estimations qu'environ 489 000 décès liés à la chaleur se sont produits chaque année dans le monde entre 2000 et 2019, et comme je l'ai noté dans mon commentaire de juin 2022, près de 40 % d'entre eux sont imputables au changement climatique. 70% Parmi les travailleurs exposés à un risque élevé de chaleur extrême, 22,85 millions de personnes sont aujourd’hui blessées et 18 970 meurent chaque année à cause de la chaleur. Cette augmentation spectaculaire de l’incidence affecte le fonctionnement des systèmes de santé dans le monde entier.

Les efforts visant à réduire les blessures, les maladies et les décès évitables liés à la chaleur depuis 2022 comprennent des systèmes d'alerte précoce et de réponse aux vagues de chaleur, avec le soutien de l'investissement de plus de 3 milliards de dollars de l'Organisation météorologique mondiale. Initiative Alertes précoces pour tousL'initiative développe et déploie des systèmes d'alerte précoce multirisque dans les 50 % de pays à revenu faible et intermédiaire qui n'en disposent pas. L'OMS estimations L’intensification de ces systèmes dans 57 pays pourrait sauver jusqu’à 100 000 vies par an. Les piliers de cette initiative comprennent la connaissance des risques de catastrophe, la détection, l’observation, la surveillance, l’analyse et la prévision, la diffusion et la communication des alertes, ainsi que les capacités de préparation et de réponse. C’est pourquoi l’OMS, l’OMM et d’autres organisations co-parrainent également le Réseau mondial d’information sanitaire sur la chaleur, qui vise à partager les connaissances et les solutions pour protéger les personnes et les communautés vulnérables contre la chaleur extrême dans le monde entier.

Il reste encore beaucoup à faire, c’est pourquoi le Secrétaire général a appelé à l’élaboration d’une stratégie visant à mobiliser les gouvernements, les décideurs politiques et les autres parties prenantes afin qu’ils se concentrent davantage sur la prévention et la réduction des risques liés à la chaleur et de ses pires conséquences. Il est essentiel de le faire pour protéger notre famille, nos amis et nos collègues – et nous-mêmes.

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