Une triple crise budgétaire met en péril l’action climatique
La crise de la dette souveraine qui menace les économies en développement est aggravée par le changement climatique et la destruction incontrôlée de l’environnement, qui font grimper les coûts d’emprunt. Pour faire face à ces menaces interconnectées, les pays riches doivent montrer que leurs engagements en faveur du financement de l’action climatique dans les pays pauvres ne sont pas de simples paroles.
BÂLE – Un récent rapport du Groupe d'experts indépendants sur la dette, la nature et le climat révèle qu'un grand nombre des 144 économies en développement du monde sont sur une trajectoire budgétaire non viable. En moyenne, ces pays dépensent 41,5% de leurs recettes budgétaires – soit 8,4 % du PIB – au service de la dette, ce qui limite considérablement leurs possibilités d’investissements publics dans l’éducation, la santé, les infrastructures et l’innovation, qui sont essentiels à la croissance économique.