Financer le bien commun
Les Nations Unies ont averti que les « crises en cascade et interdépendantes » compromettent non seulement l’Agenda 2030 pour le développement durable, mais « la survie même de l’humanité ». Atténuer la menace nécessite une réforme radicale de la finance internationale, basée sur un paradigme de mise en forme du marché qui fait progresser le bien commun.
LONDRES – Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont récemment tenu leurs réunions annuelles de printemps qui, selon les organisateurs, produit un « message fort de confiance et de volonté de coopérer ». Mais une belle rhétorique et de bonnes intentions ne suffiront pas à créer une économie véritablement inclusive et durable, adaptée au XXIe siècle. Pour cela, un profond changement structurel est nécessaire.
Certains le réclament. Mia Mottley, la première ministre de la Barbade, prône un « nouveau consensus » entre pays riches et pays moins riches. De même, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une «Programme commun» – une feuille de route pour la coopération intergouvernementale mondiale visant à passer de «des idées à l’action.”
La réforme de la finance et de la coopération internationales est au cœur de notre façon de « faire du capitalisme ». Si nous prenons au sérieux l’Agenda commun, alors il doit être complété par une nouvelle économie du bien commun.