La débâcle du parti travailliste britannique en matière d’énergie verte
La décision des dirigeants travaillistes d’abandonner leur très médiatisé Plan de prospérité verte souligne l’incapacité persistante du parti à articuler une réponse cohérente aux critiques des conservateurs. Au lieu de se concentrer sur le renforcement de leurs références budgétaires, les dirigeants travaillistes devraient renouer avec les racines keynésiennes du parti.
LONDRES – Après des mois de spéculations et de luttes intestines, le parti travailliste du Royaume-Uni a officiellement abandonné son engagement à emprunter 28 milliards de livres sterling (35 milliards de dollars) par an pour investir dans des initiatives d’énergie verte s’il remporte les prochaines élections générales.
Même si les médias britanniques ont rapidement doublé C’est la « mère de tous les revirements », l’annonce du Labour n’était guère surprenante. La fête s’est progressivement réduction son Plan de prospérité verte, dévoilé pour la première fois par la chancelière fantôme Rachel Reeves en septembre 2021, depuis juin 2023.
Au lieu de dépenser 28 milliards de livres sterling supplémentaires par an en investissements verts pendant cinq ans, comme initialement proposé, le parti prévoit désormais de dépenser uniquement 23,7 milliards de livres sterling – moins de 5 milliards de livres sterling par an. De plus, alors que le plan initial reposait uniquement sur les emprunts publics, la version mise à jour vise à lever 10,8 milliards de livres sterling grâce à des taxes exceptionnelles sur les grandes sociétés pétrolières et gazières.