Le Japon devrait-il avoir un accord de partage nucléaire ?
En tant que seul pays à avoir subi les conséquences infernales d’une attaque nucléaire, le Japon a la responsabilité unique de lutter pour l’élimination des armes nucléaires. Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne devrait pas être en mesure de se protéger – un effort qui, comme le montre le sort de l’Ukraine, exige presque une dissuasion nucléaire.
NEW HAVEN – La Seconde Guerre mondiale a transformé le monde, mais nulle part plus qu’au Japon. Seul pays au monde à avoir subi la dévastation des bombes nucléaires, le Japon a rejeté le militarisme qui avait défini sa politique pendant des décennies. En 1947, il adopte une constitution pacifiste, rédigé en grande partie par les Américains, qui a formellement renoncé à la guerre en tant que droit d’une nation souveraine et à la menace ou à l’utilisation de la force comme moyen de résoudre les différends. Inutile de dire que le Japon ne chercherait pas à devenir une puissance nucléaire.
Mais alors que le monde a profondément changé au cours des décennies qui ont suivi, la politique de sécurité du Japon n’a en grande partie pas changé. La sécurité du Japon restait sous la responsabilité des États-Unis, qui avaient promis défendre le pays en cas d’attaque armée. En conséquence, les États-Unis entretenu une importante présence de troupes et plusieurs bases au Japon, et a étendu son parapluie nucléaire pour le pays.
Même c’était trop de militarisme pour de nombreux Japonais, qui restaient massivement attachés au pacifisme et, dans de nombreux cas, s’opposaient à la présence de bases américaines sur le sol japonais. Lorsque le Premier ministre Nobusuke Kishi a cherché en 1960 à accroître le rôle du Japon dans sa propre défense, des manifestations étudiantes a éclaté. Même moi – qui n’étais généralement pas militant pendant mes études universitaires – j’ai participé aux manifestations. Plus tard, de plus, j’ai écrit des commentaires occasionnels appliquant la pensée théorique des jeux pour plaider en faveur du pacifisme pendant la guerre froide – faisant de moi l’une des nombreuses voix dans les médias vantant une telle approche.