Le mythe du déclin occidental
Ces dernières années, la Chine a profité de la part décroissante du G7 dans le PIB mondial pour proclamer la supériorité de son système à parti unique sur ce qu’elle perçoit comme des démocraties libérales « décadentes ». Mais les propres actions de la Chine montrent que l’Occident exerce toujours une influence significative sur le façonnement des affaires mondiales.
LONDRES – La récente Sommet du G7 à Hiroshima a abouti à une impressionnante démonstration d’unité face à la guerre en Ukraine et à l’expansionnisme chinois. Mais les analystes et les commentateurs ont-ils raison de citer la part décroissante du groupe dans le PIB mondial comme preuve de la diminution de son pouvoir et de son influence ?
La Chine, en particulier, a capitalisé sur cette tendance ces dernières années pour proclamer la supériorité de son système de parti unique face à la « décadence » des riches démocraties libérales. Pendant ce temps, le G20 – qui, avec les pays du G7, comprend la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, l’Indonésie et huit autres pays – s’est taillé un rôle de premier plan sur la scène mondiale.
Mais les preuves du déclin du G7 ne sont pas accablantes. Alors que les pays du G20 comprennent environ les deux tiers de la population mondiale et compte pour 85% du PIB mondialles pays du G7 représentent à eux seuls 44% de l’économie mondiale bien qu’il ne contienne qu’environ 10% de sa population.