Les sanctions contre les colons et l’ordre international libéral
Même si les nouvelles sanctions imposées par le président américain Joe Biden aux colons israéliens qui commettent des violences en Cisjordanie sont sans précédent à bien des égards, le fait de ne pas avoir appliqué le droit international dans cette affaire aurait porté un coup dur à la légitimité de la puissance mondiale des États-Unis. Mais est-ce que cela suffira ?
TORONTO – Le 1er février, le président américain Joe Biden a signé un décret imposant des sanctions à quatre colons israéliens en Cisjordanie, où la violence extrémiste et la destruction de biens sont en augmentation. Cela vient après cinq nouveaux tours de sanctions contre le Hamas depuis le 7 octobre, et après la sanctionner des réseaux financiers finançant les Houthis en décembre.
La décision historique de Biden de sanctionner les citoyens privés d’un allié proche reflète à la fois domestique et la pression politique internationale. L’administration semble avoir reconnu que la violence extrémiste israélienne, et les colonies elles-mêmes, menacent les intérêts stratégiques des États-Unis et l’ordre international libéral au sens large.
Critiques du « Biden »credo démocratie-défense» considère le conflit Israël-Gaza comme un autre exemple de sa manière d’éviter le problème à l’origine du conflit : le contrôle territorial et la souveraineté. Il convient également de souligner que le respect des droits de l’homme et de l’État de droit devrait faire partie intégrante de la promotion de la démocratie, et que les valeurs démocratiques communes sous-tendent le soutien des États-Unis à Israël, un allié clé dans la lutte contre l’extrémisme islamiste et le terrorisme. Mais étant donné le recul démocratique d’Israël et le nombre élevé de morts parmi les civils à Gaza, le soutien inébranlable de Biden à Israël reflète un double standard qui mine la crédibilité et la position mondiale de l’Amérique.