L’État de droit sous le feu des critiques

L’État de droit sous le feu des critiques

L’ordre international d’après 1945 n’est pas parfait, notamment parce qu’il reste dominé par ses dirigeants et ses architectes : l’Europe et, en particulier, les États-Unis. Mais il ne faut pas sous-estimer la valeur d’un système mondial qui repose et perpétue les valeurs libérales, en particulier l’État de droit.

MADRID – Ce fut une année mouvementée, c’est le moins qu’on puisse dire. En fait, le monde a enduré tellement de guerres, de perturbations, de tensions et d’incertitudes que nous nous demandons si l’ordre mondial fondé sur des règles, qui a guidé les relations internationales depuis la Seconde Guerre mondiale, survivra encore longtemps.

L’ordre international d’après-guerre n’est pas parfait, notamment parce qu’il reste dominé par ses dirigeants et ses architectes : l’Europe et, en particulier, les États-Unis. Mais il ne faut pas sous-estimer la valeur d’un système mondial qui repose et perpétue les valeurs libérales, en particulier l’État de droit. Et ce système semble désormais être en danger, alors que ces valeurs sont attaquées, sapées et érodées.

Selon les Nations Unies, l’État de droit demandes que chaque personne, institution et entité, « y compris l’État lui-même », est responsable devant les lois qui sont « publiquement promulguées, également appliquées », « jugées de manière indépendante » et « conformes aux normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme ». Mais trois forces principales empêchent de plus en plus le respect de cette norme.

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