Baume Bien-être de l'Inde

Baume Bien-être de l’Inde

Les économistes et commentateurs indiens s’attendaient à ce que la croissance économique monte en flèche une fois la pandémie terminée, mais il semble que le boom prévu ait déjà échoué. Alors que l’on pourrait s’attendre à ce que les Indiens soient en colère contre leurs dirigeants politiques, il y a une bonne raison pour laquelle le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi reste populaire.

PROVIDENCE – Au plus fort de la pandémie de COVID-19, de nombreux économistes et commentateurs indiens pensaient que l’économie monterait en flèche dès que la vie reviendrait à la normale. Mais, malgré la solide reprise du pays au cours des deux années qui ont suivi le pic de la pandémie, le boom prévu ne s’est pas matérialisé, ni ne semble imminent.

Les dernières données mettent en lumière la situation économique difficile du pays. Alors que de nombreux analystes ont estimé la croissance potentielle du PIB annuel de l’Inde à 7-8%les chiffres les plus récents indiquent un taux modéré de 4,4 %. L’investissement privé reste faible ; le recours au crédit a ralenti ces derniers mois après une brève poussée ; et tandis que les exportations de services de grande valeur ont grimpé en flèche, la part de marché mondiale des exportations de produits manufacturés a augmenté plateau.

Les chiffres de l’emploi et de l’inflation donnent également à réfléchir. Le ratio travailleur-population de l’Inde – peut-être la meilleure mesure des opportunités d’emploi – a diminué régulièrement, passant d’environ 44 % en 2016 à 37 % aujourd’hui, selon le Centre de surveillance de l’économie indienne. De plus, de nombreux travailleurs de l’industrie ont été contraints de se réorienter vers l’agriculture, car le secteur manufacturier part de l’emploi total est toujours en dessous des niveaux pré-pandémiques. Et le nombre croissant des étudiants titulaires d’un diplôme universitaire qui sont au chômage ou sous-employés atteste de la situation difficile de millions de familles de la classe moyenne qui paient des frais de scolarité. Pour eux, le dividende démographique risque de se transformer en déception démographique.

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