Comment démocratiser l’IA
L’intelligence artificielle pourrait servir d’égaliseur puissant ou de source de division et de troubles sociaux, selon la manière dont elle est déployée et qui la contrôle. Pour empêcher une minorité privilégiée de s’approprier le potentiel de transformation de la technologie, nous devons veiller à ce que ses avantages soient largement partagés.
PARIS – Les progrès rapides de l’intelligence artificielle suscitent à la fois l’émerveillement et l’effroi. Beaucoup considèrent l’IA comme un objet d’émerveillement et de crainte (un Stupeur du mondepour emprunter une expression latine), tandis que d’autres pensent qu’il peut être un sauveur bienveillant (un Salvator Mundi). Que l’IA soit considérée comme miraculeuse ou simplement utile, la question demeure : comment pouvons-nous garantir que ses avantages soient accessibles à tous ?
Pour répondre à cette question, nous avons besoin d’une compréhension nuancée de l’IA. Cela signifie rejeter plusieurs discours simplistes : le fonctionnalisme, selon lequel les humains devraient s’adapter et s’améliorer pour suivre le progrès technologique ; le sensationnalisme, qui décrit l’IA comme une menace existentielle ; le cynisme, qui cherche à exploiter l’IA à des fins lucratives ; et le fatalisme, qui implique une acceptation résignée de l’inévitable essor de l’IA.
Ce que ces scénarios négligent, c’est que c’est à nous de façonner l’avenir. Adopter le verum-factum Le principe – connaître par la création – est crucial pour développer une compréhension plus approfondie des capacités et des implications de l’IA.