La crise du maintien de la paix en Afrique
À l’origine de la crise du maintien de la paix en Afrique se trouve un paradoxe. Les soldats de la paix de l’ONU ont tendance à disposer de ressources suffisantes mais ne sont pas disposés à entreprendre des missions dangereuses de coercition, tandis que les soldats de la paix africains sont plus disposés à faire ce qui est nécessaire pour maintenir la paix, mais reçoivent rarement les ressources logistiques et financières dont ils ont besoin.
PRETORIA – Le mois dernier, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a exigé que les Nations Unies commencent se retirer ses 17 000 soldats de maintien de la paix de son pays d’ici décembre. En juin, le régime militaire du colonel Assimi Goïta au Mali a fait de même demande; l’ONU achèvera le retrait de ses 12 000 soldats de maintien de la paix de ce pays d’ici janvier. Pendant ce temps, l’Union africaine est suppression ses soldats de maintien de la paix – au nombre de plus de 15 000 – viennent de Somalie, en raison de la réticence des gouvernements occidentaux à continuer de financer la mission.
Ces départs intempestifs vont exacerber l’instabilité dans les régions les plus instables d’Afrique : le Sahel, les Grands Lacs et la Corne de l’Afrique. C’est pour cette raison qu’ils soulignent l’escalade de la crise du maintien de la paix en Afrique.
À l’origine de cette crise se trouve un paradoxe. Casques bleus de l’ONU – 84% dont certains sont déployés en Afrique – ont tendance à disposer de ressources suffisantes, mais ils refusent souvent d’entreprendre des missions de répression dangereuses pour protéger les populations à risque. Les soldats de la paix africains, en revanche, sont plus disposés à faire le nécessaire pour imposer la paix, mais reçoivent rarement les ressources logistiques et financières dont ils ont besoin.