La révolution des véhicules électriques arrive pour l’industrie allemande

Alors que les constructeurs automobiles allemands attendaient l’âge d’or du moteur à combustion interne, les entreprises chinoises ont pris une avance presque insurmontable dans le secteur des véhicules électriques. En créant des coentreprises avec des fabricants chinois de véhicules électriques et de batteries, les entreprises allemandes pourraient acquérir le savoir-faire nécessaire pour rester compétitives à l’échelle mondiale.

MUNICH – Au salon automobile IAA de Munich en septembre, le chancelier allemand Olaf Scholz a lancé un appel aux constructeurs automobiles nationaux, exhortant à accueillir la concurrence asiatique plutôt que d’essayer de freiner l’afflux de véhicules électriques fabriqués en Chine. Aucun autre pays, a-t-il insisté, ne peut rivaliser avec l’expertise allemande en matière d’ingénierie automobile. Mais même si l’affirmation de Scholz était certainement vraie à l’époque dorée du moteur à combustion interne, l’Allemagne manque l’expertise requise pour concurrencer directement les constructeurs chinois sur les véhicules électriques.

Les constructeurs automobiles européens ont mis du temps à adopter la révolution des véhicules électriques. Volkswagen, par exemple, a connu des revers en Chine pendant la pandémie de COVID-19. Au moment où la Chine a commencé à rouvrir, des marques locales comme BYD et Nio avaient doublé le nombre de modèles électriques qu’elles proposaient. Et la plupart de ces véhicules étaient non seulement moins chers, mais également supérieurs à l’offre de Volkswagen.

Alors que les constructeurs automobiles allemands sont aux prises avec des prix élevés de l’énergie suite à l’embargo énergétique imposé par la Russie, les constructeurs automobiles chinois tournent leur dévolu vers l’Europe. Dans un tournant historique, 2022 a marqué la première année où l’Europe a importé plus de voitures de Chine qu’elle n’en a exporté vers le pays.