Le chômage est un crime contre l’humanité
Le travail est l’activité principale de notre vie. Dès le plus jeune âge, on s’y prépare. Notre scolarité y est adaptée. Nous y passons toute notre vie active. Le travail est la base sur laquelle repose la société. Sans cela, il n’y aurait ni nourriture, ni vêtements, ni abri, ni écoles, ni culture, ni art, ni science. Dans un sens très concret, le travail, c’est la vie. Priver une personne du droit au travail ne signifie pas simplement lui refuser le droit à un niveau de vie minimum. C’est priver une personne de sa dignité humaine, la couper de la société civilisée, rendre sa vie futile et dénuée de sens. Le chômage est un crime contre l’humanité.
—Alan Woods, La raison en révolte
Comparez cela à la réalité de la vie sous le capitalisme. Pour le système inhumain qui domine nos vies, le chômage est nécessaire pour obliger les travailleurs à se battre pour des salaires de plus en plus bas et pour augmenter les profits des patrons. Cette vérité est généralement cachée, mais de temps en temps, les capitalistes disent à voix haute la partie la plus discrète.
Le promoteur immobilier australien Tim Gurner a récemment déclaré à un auditoire de propriétaires que « le chômage doit augmenter de 40 à 50 % ». Il veut condamner des millions de personnes à la pauvreté et à l’oisiveté pour parvenir à « moins d’arrogance sur le marché du travail ».
L’ironie d’un pompeux investisseur immobilier de luxe aux cheveux lissés en arrière qualifiant les travailleurs du bâtiment d’« arrogants » semble lui échapper. Le multimillionnaire a poursuivi en disant :
Nous devons rappeler aux gens qu’ils travaillent pour l’employeur, et non l’inverse… Les employés estiment que l’employeur est extrêmement chanceux de les avoir, et non l’inverse. C’est donc une dynamique qui doit changer. Nous devons tuer cette attitude et cela doit se faire en nuisant à l’économie…
Le fondateur du groupe Gurner, Tim Gurner, a déclaré au Financial Review Property Summit que les travailleurs sont devenus « arrogants » depuis le COVID et « nous devons tuer cette attitude ». https://t.co/lcX3CCxGuj pic.twitter.com/f9HK2YZRRE
– Revue financière (@FinancialReview) 12 septembre 2023
En d’autres termes, nous, les travailleurs, devons être reconnaissants ton système dans lequel vous permettre nous de gagner notre vie en recevant ton salaires. Ce ne sont pas les paroles décomplexées de quelqu’un qui a trop bu. Ce sont les véritables besoins de la classe capitaliste : le chômage et la pauvreté pour que quelques-uns puissent vivre dans le luxe, avec ce type de psychologie malade et inhumaine dans l’esprit de ceux qui sont au sommet.
Alors que le plus souvent les patrons expriment leur cupidité en subtilités sur le « travail acharné » et les « opportunités », nous pouvons au moins remercier ce propriétaire en particulier pour son honnêteté. Gurner affirme que « les gens ont décidé qu’ils ne travaillaient plus autant à cause du COVID… Ils ont été bien payés pour ne pas en faire trop ces dernières années ». Mais nous pouvons demander à tous les propriétaires : que font toi être payé « pour faire » ?
C’est nous, les travailleurs, qui produisent toute la richesse de la société. Sans nous, M. Gurner et ses semblables n’auraient pas de maisons à thésauriser ou à louer pour une fortune, sans parler de vins luxueux à boire, de vêtements à porter et d’appartements-terrasses dans lesquels vivre. C’est vous et votre classe, M. Gurner. , qui sont les parasites. Vous avez besoin de nous pour travailler et mourir pour créer votre richesse, et non l’inverse.
Mais nous n’avons pas besoin d’un demi-cuit »excuses» de Gurner. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un parti communiste pour organiser les travailleurs et les jeunes dans la lutte contre ce système misérable et déplorable ; un combat pour mettre la classe ouvrière aux commandes de la gestion de l’économie, afin que nous puissions garantir des emplois, des logements, des soins de santé et une éducation de qualité pour tous. Nous débarrasserons le monde de tout chômage. Nous y parviendrons en éliminant la classe de Gurner du pouvoir par la révolution communiste.