Coopération ou crise
Tout au long du siècle dernier, les conditions de crise ont donné naissance à de nouveaux accords et institutions internationaux. Les dirigeants et les décideurs politiques participant aux réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech doivent garder à l’esprit que l’incapacité à trouver un terrain d’entente ouvre souvent la voie à des troubles économiques et politiques.
OXFORD – Les dirigeants du monde participant aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Marrakech cette semaine ont des décisions difficiles à prendre.
Pour commencer, de nombreuses économies en développement – dont l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Pakistan, le Sri Lanka, la Tunisie, l’Ukraine et la Zambie – sont au bord du défaut de paiement ou l’ont déjà fait. Pendant ce temps, la récente décision des Nations Unies «bilan mondial« Le rapport sur le climat montre que nous sommes loin d’atteindre l’objectif de 1,5º Celsius pour le réchauffement climatique.
Même si une croissance économique robuste pourrait fournir les ressources nécessaires pour relever ces défis, le FMI prévoit l’atonie mondiale et une lutte prolongée contre l’inflation. Sans coopération internationale, les pays risquent de se retrouver pris au piège d’efforts lents, désordonnés et coûteux pour gérer leurs dettes, lutter contre le changement climatique et stimuler la croissance.