Le combat de la majorité mondiale pour la justice économique

Le combat de la majorité mondiale pour la justice économique

Au milieu d'une série de crises en cascade, des groupes de la société civile et des ONG des pays du Sud rencontreront leurs alliés du Nord en marge du prochain sommet des dirigeants du G20 à Johannesburg. L’objectif est de développer un programme d’action enraciné localement mais connecté à l’échelle mondiale pour parvenir à la justice économique.

JOHANNESBOURG – Le monde connaît une série de ruptures politiques, écologiques, sociales et économiques. Des niveaux étonnants de concentration des richesses et inégalité ont érodé les acquis du développement, accéléré fragmentation socialeet alimenté troubles civils. Selon le Rapport sur les indicateurs du changement climatique mondialnous ne sommes qu’à trois ans du dépassement de la limite de réchauffement climatique de 1,5° Celsius fixée dans l’accord de Paris sur le climat de 2015, augmentant ainsi le risque de changements irréversibles des conditions planétaires.

Ces crises en cascade convergent dans l’économie mondiale. L’insuffisance du financement climatique de la part des pays riches a conduit certains pays en développement à doubler la mise sur les énergies fossiles. De plus, un système de dette injuste Cette situation enferme les pays à faible revenu dans un cycle perpétuel de détresse : le service des prêts à court terme libellés en dollars et à des taux d’intérêt élevés les empêche d’atteindre leurs objectifs de développement. Les pays riches sont également peu disposés à coopérer pour arrêter flux financiers illicites et taxer les milliardaires et les entreprises multinationales, ce qui compromet encore davantage la capacité des pays à faible revenu à générer des revenus.

Cette instabilité économique est inextricablement liée au déclin démocratique mondial. Lorsque la richesse est concentrée entre les mains de quelques-uns, le mécontentement politique s’ensuit inévitablement, comme en témoigne la montée des partis d’extrême droite dans les démocraties occidentales.

Le renforcement de la démocratie est essentiel pour faire face à ces crises. Au niveau national, les citoyens doivent être au centre de la prise de décision concernant les politiques et les résultats du développement. Au niveau international, les institutions et processus multilatéraux – notamment le G20, les conférences des Nations Unies sur les changements climatiques et les institutions de Bretton Woods – doivent être démocratisé pour retrouver crédibilité et légitimité. Jusqu'à présent, ils ont été trop lents à remédier à leurs lacunes et se sont trop concentrés sur les intérêts du monde développé.

Les exemples abondent de la manière dont le multilatéralisme a reproduit les inégalités. Les pays développés proposent des financements climatiques sous la forme de garanties pour les prêts commerciaux, ce qui accroît le fardeau de la dette plutôt que de renforcer la résilience. Temps et encore en Afrique, les agences de notation et le Fonds monétaire international conditionnalités des prêts empêcher les gouvernements d’investir dans une croissance et un développement inclusifs. Le consensus mondial est de poursuivre une transition verte dirigée par le secteur privé, même si cette approche intensifie la précarité pour ceux qui ont le moins contribué au réchauffement climatique mais sont les plus vulnérables à ses effets.

Les décisions et les actions prises dans l’intérêt du capital mondial ont élargi les rangs des soi-disant «personnes excédentaires.» Ces populations marginalisées comprennent les travailleurs licenciés par multiple et convergent changements sociotechniques, communautés déplacées par la fermeture de mines et chocs climatiqueset les ménages ont été poussés dans la pauvreté par la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie.

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Alors, que peut-on faire ? Pour répondre à cette question, des groupes de la société civile et des ONG des pays du Sud rencontreront nos alliés du Nord au Sommet des peuples pour la justice économique mondiale en marge du prochain sommet des dirigeants du G20 à Johannesburg. Conformément au thème de la réunion – « Nous, les 99 % » – les participants travailleront ensemble pour définir des alternatives structurelles au «sociétés d'inimitié » produit par le capitalisme. L'objectif est de développer un programme d'action enraciné localement mais connecté à l'échelle mondiale pour parvenir à la justice économique.

Chef parmi les solutions proposées qui sera débattu au Sommet des Peuples est un impôt sur la fortune des individus et des entreprises ultra-riches sous les auspices du Convention-cadre des Nations Unies pour la coopération fiscale internationale. Une telle taxe est techniquement réalisable et politiquement nécessaire pour faire face aux crises financières, de la dette souveraine et sociopolitiques interconnectées qui déstabilisent les économies avancées et en développement.

Une autre solution importante consiste à accroître la disponibilité, l’accessibilité et le caractère abordable du financement public climatique, comme le prévoit l’accord de Paris. Étant donné que les économies avancées dépendent des pays en développement pour leur produits de base qui alimentent leur croissance industrielle, le soutien financier et technologique doit aller dans la direction opposée pour garantir les gains de développement et compenser les pertes et dommages considérables causée par l’escalade de la crise climatique.

Étant donné que la présidence sud-africaine du G20 est axée sur la solidarité, l'égalité et la durabilité, nous abordons ces alternatives structurelles comme une solution éthique. projet de réparation qui reflète notre vulnérabilité commune et considère la Terre comme notre maison commune. Pour atténuer l'injustice économique et les risques qu'elle fait peser sur nos démocraties, nous devons coordonner nos voix, nos ressources et nos réseaux pour créer un programme politique cohérent qui respecte les les limites de la planète et construit le pouvoir par le bas.

Mais ni ce programme politique ni les mouvements qui le porteront ne peuvent émerger d’eux-mêmes. Ils doivent être cultivés, coordonnés et dotés de ressources. Les mouvements civils et sociaux doivent aller au-delà du architecture dépassée de l’ère des ONG et commencer à construire échafaudage pour la résilience. Cela signifie investir dans des projets qui font progresser les aspirations des populations à une croissance et à un développement justes et inclusifs.

Ce commentaire figure dans la couverture par Project Syndicate de la présidence sud-africaine du G20, avec le soutien en partie de la Fondation africaine pour le climat.

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