L’idée d’ordre mondial de Xi Jinping
La véritable bataille pour la suprématie internationale aujourd’hui n’est pas entre les démocraties et les autocraties, mais entre différents modèles d’ordre mondial, la Chine et l’Occident offrant chacun sa propre version de la «démocratie». Plus tôt les dirigeants occidentaux s’en rendront compte, meilleures seront leurs chances d’attirer de nouveaux partenaires.
BERLIN – Au dire de tous, le président chinois Xi Jinping a connu quelques semaines de succès. Chaud sur les talons de l’intermédiaire chinois rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, il a profité de sa récente visite à Moscou non seulement pour consolider les relations avec son proche (junior) partenaire, Vladimir Poutine, mais aussi pour présenter un «plan de paix» pour la guerre en Ukraine. Comme L’économiste Mets-le, ces événements ont ouvert une fenêtre sur le « monde selon Xi ». Pendant ce temps, les voyages de Xi ont beaucoup incité Sturm et Drang à travers l’Ouest, qui pourrait lui-même se diriger vers une impasse stratégique.
Après tout, le consensus émergent parmi les décideurs politiques occidentaux découle de plusieurs hypothèses qui peuvent les amener à agir de manière contre-productive. Plus précisément, les dirigeants occidentaux pensent qu’ils défendent l’ordre fondé sur des règles contre des puissances révisionnistes telles que la Russie et la Chine ; que le monde se polarise entre des démocraties liées à des règles et des autocraties agressives, avec des États oscillants au milieu ; et que nous avons besoin de meilleurs récits pour convaincre les autres que l’attaque de la Russie contre l’Ukraine a des implications importantes pour eux. Mais chacune de ces affirmations est problématique et témoigne d’une incompréhension du défi que représente la Chine.
Premièrement, l’idée que les gouvernements occidentaux préservent l’ordre fondé sur des règles n’est pas convaincante pour beaucoup dans le monde, étant donné que les gouvernements occidentaux eux-mêmes l’ont déjà abandonné sur de nombreux fronts. Alors que la Russie et la Chine ont manifestement contesté l’ordre international post-1945, de nombreux pays du soi-disant Sud diraient que les Occidentaux aussi ont régulièrement modifié règles et institutions internationales en fonction de leurs propres intérêts.