L’Inde devrait quitter les BRICS
Suite à l’annonce récente des BRICS selon laquelle ils ajouteraient l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte, l’Argentine et les Émirats arabes unis, l’Inde est confrontée à un choix stratégique important. Pourquoi devrait-elle appartenir à un club centré sur la Chine qui ne partagera plus ou ne servira plus ses propres intérêts ?
WASHINGTON, DC – Les dirigeants les plus puissants du monde se réuniront bientôt à New Delhi, marquant le point culminant de la présidence indienne du G20. Même si le G20 a produit très peu de résultats depuis ses premiers succès suite à la crise financière mondiale de 2008, le prochain sommet du groupe reste important pour l’Inde pour deux raisons.
Premièrement, le Premier ministre Narendra Modi a fait de la présidence du G20 une question intérieure majeure en impliquant toute l’Inde dans les préparatifs. Des affiches du G20 représentant Modi sont placardées dans tout le pays, signalant son intention de présenter l’Inde comme un acteur clé sur la scène mondiale. Plus les Indiens sont persuadés que leur pays est un vishwaguru (enseignant du monde), plus grandes sont les chances du parti au pouvoir aux prochaines élections nationales et aux élections nationales de l’année prochaine.
Deuxièmement, l’Inde est désormais confrontée à un choix stratégique important, suite à la décision des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) d’ajouter l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte, l’Argentine et les Émirats arabes unis. Jusqu’à récemment, les BRICS étaient de conception anormale et inefficaces (et donc inoffensifs) dans leur fonctionnement.