Sanctionner la Chine ne fonctionnera pas mieux que sanctionner la Russie
Les États-Unis et l’Europe érigent actuellement des barrières commerciales pour atténuer la menace perçue de coercition économique chinoise. Mais l’impact décevant des sanctions sans précédent imposées à la Russie suggère qu’adopter une approche similaire à l’égard de la Chine ne donnera pas de meilleurs résultats.
MILAN – Alors que la guerre entre Israël et le Hamas s’intensifie, l’attention mondiale s’est largement déplacée de l’Ukraine vers Gaza. Mais même si cela est compréhensible, ce serait une erreur de négliger la situation en Ukraine. Alors que la guerre d’agression de Vladimir Poutine approche de son deuxième anniversaire, il est crucial de comprendre pourquoi sans précédent Les sanctions occidentales imposées à la Russie ont eu un effet très limité.
Contrairement aux attentes des analystes, l’économie russe ne s’est pas effondrée à cause des sanctions occidentales. Au lieu de cela, il continuer à grandir, mais à un rythme plus lent. Une raison évidente à cela est que la demande pour les exportations russes – notamment de pétrole et de gaz – reste forte et que ces produits sont fongibles. Si l’Europe réduit ses achats de pétrole et de gaz russes, la Russie pourra trouver d’autres acheteurs disposés à le faire, comme l’Inde et la Chine. Le coût le plus important pour la Russie résultant de ce changement de partenaires commerciaux est le transport, même si l’augmentation ne représente que quelques points de pourcentage pour le pétrole et d’autres matières premières, comme le charbon, l’or, le cuivre et diverses matières premières.
L’exception notable est le gaz naturel, plus difficile à transporter. Avant son invasion de l’Ukraine, la Russie était le plus grand fournisseur d’énergie de l’Europe, fournissant plus de 40% du gaz naturel de l’Union européenne. À l’été 2022, la Russie a tenté de « sanctionner » l’Europe en réduisant, voire en arrêtant, ses livraisons de gaz. Cela a entraîné une courte durée pointe des prix mondiaux du gaz, obligeant les acheteurs européens à commander beaucoup plus de gaz naturel liquéfié auprès d’autres fournisseurs et attisant les craintes que les pénuries d’énergie n’étouffent la croissance économique, en particulier dans Allemagne.