Se préparer à une fusion nucléaire russe
La rébellion avortée du groupe Wagner en juin, couplée à la guerre prolongée en Ukraine, a ravivé les craintes quant à la sécurité de l’arsenal nucléaire russe. Le risque de voir des « armes nucléaires en vrac » ou un dirigeant vengeur tomber avec le doigt sur la gâchette peut sembler exagéré, mais l’Amérique doit commencer à se préparer aux pires scénarios.
LOS ANGELES – Historiquement, la défaite de la Russie dans les guerres étrangères, notamment la guerre russo-japonaise de 1904-05, la Première Guerre mondiale et l’invasion de l’Afghanistan en 1979-89, a déclenché des troubles internes, conduisant finalement à un changement de régime. L’attaque non provoquée du président russe Vladimir Poutine contre l’Ukraine a alimenté les craintes d’une répétition, mais cette fois avec une menace nucléaire dépassant de loin celle posée par l’effondrement de l’Union soviétique.
La perspective est effrayante. Si la débâcle ukrainienne détruit la légitimité intérieure de Poutine, comment les États-Unis (et le reste du monde) devraient-ils réagir au risque de «armes nucléaires en vrac», ou un leader vengeur qui s’effondre avec le doigt sur le bouton nucléaire ?
La réponse n’est pas claire, mais une voie à suivre potentielle vient d’une source inattendue : le Département d’État américain. Revue après action sur l’Afghanistan. Publiée en juin, la version non classifiée réfléchit aux leçons tirées de la conclusion bâclée de la mission militaire américaine dans ce pays, fournissant un modèle pour une meilleure planification de crise.