Faire en sorte que Bretton Woods profite à l’Afrique

Faire en sorte que Bretton Woods profite à l’Afrique

Les récentes initiatives visant à réformer l'architecture financière mondiale créent une opportunité de construire un système plus inclusif qui corresponde aux aspirations de l'Afrique, accélère la transition verte et fait progresser les objectifs de développement. Plus important encore, un tel système doit garantir un accès égal à des capitaux fiables et abordables.

CAMBRIDGE – En juin dernier, lors du sommet du président français Emmanuel Macron pour un nouveau pacte de financement mondial à Paris, le président kenyan William Ruto averti que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont les « otages » des pays les plus riches du monde et incapables de relever les défis de développement auxquels sont confrontés les pays du Sud. Faisant écho aux propos du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres appel à la réforme le « système financier mondial moralement en faillite » qui « perpétue la pauvreté et les inégalités », Ruto proposé créer une nouvelle institution multilatérale adaptée à son objectif et traitant tous les pays membres sur un pied d’égalité.

Plus que toute autre région, l’Afrique a supporté le plus gros des dysfonctionnements inhérents à l’architecture financière mondiale. Malgré des décennies d’engagement dans le système de Bretton Woods, le continent souffre de taux de chômage et de pauvreté persistants, alors même que le niveau de vie s’est amélioré ailleurs dans le monde en développement.

Les dernières réformes des institutions de Bretton Woods créent une opportunité de construire un système financier mondial plus inclusif qui corresponde aux aspirations de l'Afrique, accélère la transition vers un monde zéro émission nette et fait progresser les objectifs de développement de manière plus large. Une telle transformation est devenue essentielle alors que l’économie mondiale est confrontée aux effets croissants du changement climatique et que des changements géopolitiques majeurs menacent d’accélérer la fragmentation mondiale.

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