La mauvaise expansion des BRICS
L’élargissement prévu du groupe BRICS est une occasion manquée. Le monde n’a pas besoin que davantage de pays tombent sous l’influence chinoise et russe, ou s’alignent contre les États-Unis ; il lui faut plutôt un troisième groupe véritablement indépendant, capable de fournir aux économies émergentes un contrepoids aux deux camps.
BOSTON – À première vue, le fait que le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) puisse sembler une bonne nouvelle développer pour inclure l’Arabie saoudite, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Égypte et l’Argentine. Un BRICS+ composé de 11 pays pourrait être plus représentatif des économies émergentes du monde, fournissant ainsi un contrepoids utile à l’hégémonie américaine.
Pourtant, à bien des égards, l’élargissement annoncé représente une occasion manquée majeure. Le monde n’a pas besoin que davantage de pays tombent sous l’influence chinoise et russe, ou s’alignent contre les États-Unis ; il lui faut plutôt un troisième groupe véritablement indépendant pour faire contrepoids à la fois à l’axe sino-russe et à la puissance américaine.
Parce que l’élargissement n’inclut que les pays qui entretiennent déjà des relations amicales avec la Chine, les BRICS+ sont en passe de n’être qu’un outil supplémentaire de la diplomatie chinoise. Plutôt que de représenter les intérêts des économies émergentes, cela permettra à la Chine de s’y impliquer davantage. Très probablement, cela se fera aux dépens de leurs travailleurs et de leur population, car les investisseurs étrangers chinois ont tendance à tolérer – voire à encourager – la corruption, transparence réduiteet mégaprojets inutiles financé par des prêts qui ne peut pas être facilement restructuré.