La reprise économique à New York n'est qu'une bonne nouvelle pour les riches

La reprise économique à New York n’est qu’une bonne nouvelle pour les riches

Le problème des inégalités de revenus à New York continue de s’aggraver. La ville se remet du marasme économique dû au COVID-19, mais tous les habitants n’en profitent pas. Cette « reprise économique » est une bonne nouvelle pour les riches, tandis que les pauvres luttent encore plus. Récent données du recensement montre que seuls les plus hauts revenus ont pu tirer parti de la soi-disant pénurie de main-d’œuvre pour bénéficier d’augmentations de salaire substantielles. En conséquence, l’écart entre les New-Yorkais les plus riches et le reste du monde continue de se creuser. Manhattan présente désormais le plus grand écart de revenus parmi toutes les grandes villes du pays.

Cet abîme béant est encore plus dramatique lorsqu’on compare les revenus les plus élevés aux revenus les plus faibles. De 2019 à 2022, l’écart entre le salaire moyen des employés de la finance et celui des employés de la restauration a augmenté de 21 %, corrigé de l’inflation. Mais même l’écart entre les travailleurs à revenus moyens et les travailleurs aux revenus les plus élevés s’est creusé depuis la pandémie. Par exemple, de 2019 à 2022, l’écart entre le salaire moyen des travailleurs du secteur financier et celui des travailleurs du secteur « de l’information » (c’est-à-dire les médias, les télécommunications, le traitement de l’information) a augmenté de plus de 7 %.

Manhattan présente désormais le plus grand écart de revenus parmi toutes les grandes villes du pays. / Source : Analyse de la Révolution socialiste du recensement trimestriel de l’emploi et des salaires du Département du travail de l’État de New York.

Mais ces chiffres ne disent pas tout, car ils n’analysent que les salariés. Selon le New York Times, les 20 % des familles les plus riches de Manhattan avaient un revenu moyen par ménage de 545 549 $ en 2022, contre seulement 10 259 $ pour les 20 % les plus pauvres. Et de 2019 à 2022, le revenu médian des ménages de Manhattan, ajusté à l’inflation, a en fait chuté de 7 %.

Pendant ce temps, le coût de la vie continue d’augmenter dans la région métropolitaine de New York, avec l’indice des prix à la consommation en augmentant de plus de 6 % entre mars 2021 et mars 2022. Les New-Yorkais les plus riches peuvent absorber ce coût sans sourciller, tandis que les New-Yorkais aux revenus faibles et moyens vivant déjà d’un chèque de paie à l’autre sont mis à rude épreuve.

En conséquence, les travailleurs du secteur des services occupent souvent plusieurs emplois, entre 60 et 70 heures par semaine, simplement pour joindre les deux bouts. Cette situation est insoutenable et va chasser les New-Yorkais à faible revenu de la ville, exacerbant encore les inégalités.

En tant que marxistes, nous comprenons que cette augmentation spectaculaire des inégalités est le résultat naturel des contradictions enracinées dans le système capitaliste. Cette question ne peut être résolue par des mesures législatives en augmentant modestement le salaire minimum. Il y aura toujours une tension insoluble entre les profits capitalistes et les salaires des travailleurs, entre l’offre et la demande, jusqu’à ce que ce système pourri soit renversé une fois pour toutes.

C’est pourquoi le TMI s’est donné pour tâche de construire un parti communiste de masse pour guider les travailleurs dans la prise du pouvoir aux dépens de la classe capitaliste. Si vous en avez assez de voir New York se transformer en terrain de jeu pour les riches et que vous voulez riposter, alors organisez-vous dans la lutte pour le communisme !

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