La reprise mondiale s’essouffle
Même si les pressions inflationnistes s’atténuent, les tensions géopolitiques et les facteurs structurels tels que des données démographiques défavorables et des niveaux d’endettement élevés ont pesé sur la confiance des ménages et des entreprises du monde entier. Le défi pour les gouvernements est de restaurer la confiance et d’améliorer la productivité, qui restent essentielles pour remettre la reprise mondiale sur les rails.
ITHAQUE – L’économie mondiale perd de son élan à mesure que ses principaux moteurs de croissance ralentissent et qu’une confluence de facteurs à court terme et de contraintes à long terme – notamment les tensions géopolitiques, les niveaux élevés de dette publique et le vieillissement de la population – commence à se faire sentir. La dernière mise à jour des indices de suivi de la reprise économique mondiale (TIGER) du Brookings-Financial Times montre que l’activité économique s’affaiblit dans tous les domaines. Malgré les performances relativement favorables des marchés financiers en début d’année, la confiance des consommateurs et des entreprises a été durement touchée.
Alors que les États-Unis continuent d’afficher une croissance régulière de leur PIB, d’autres économies avancées se trouvent dans une situation précaire, confrontées à de sombres perspectives de croissance, voire au bord de la récession. Les économies des marchés émergents sont généralement en meilleure forme, la Chine montrant certains signes de stabilisation et l’Inde continuant de progresser.
Heureusement, les pressions inflationnistes s’atténuent partout dans le monde, mais la hausse des prix de l’énergie et l’aggravation des fissures géopolitiques pourraient stopper ces progrès et entraver la croissance. Les marchés actions ont rebondi depuis quelques mois, en partie grâce à l’optimisme quant aux gains de productivité liés à l’innovation technologique, mais les inquiétudes concernant les perspectives de croissance ont commencé à peser sur leurs performances.