Les difficultés de la renaissance démocratique de la Pologne

Les difficultés de la renaissance démocratique de la Pologne

Après les élections parlementaires polonaises d’octobre, le parti Droit et Justice (PiS) et son leader autocratique, Jarosław Kaczyński, réapprennent à leurs dépens les règles de la démocratie. Même si le PiS a été marginalisé au sein du parlement nouvellement élu, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

VARSOVIE – En octobre, les électeurs polonais ont démontré que même des élections extrêmement inégales face à des dirigeants autoritaires peuvent être gagnées. Le victoire de l’oppositionet la re-démocratisation ultérieure du pays, pourraient constituer des leçons utiles pour les forces partageant les mêmes idées en Hongrie, en Turquie et ailleurs.

En Pologne, le leader populiste défait Jarosław Kaczyński du parti Droit et Justice (PiS) réapprend à ses dépens les règles de la démocratie. Parlement nouvellement élu. Au cours des huit dernières années, il n’a abordé aucune question au Sejm (la chambre basse du parlement) ou ailleurs, et il n’a pas non plus dialogué avec un média que le PiS ne contrôlait pas. La présidente du Sejm, Elżbieta Witek, a poliment suivi ses instructions et a même renversé voix que le PiS avait perdues. L’opposition n’était autorisée que 30 secondes de questions, et Witek infligeait fréquemment des amendes aux députés de l’opposition et éteignait leurs microphones.

Kaczyński montait à la tribune quand il le voulait, s’en servant comme d’un perchoir pour insulter les politiciens de l’opposition, qu’il qualifiait de « traîtres meurtriers ». Il s’est entouré d’agents de sécurité et a fait clôturer le Sejm par des barrières et des policiers – une démonstration absurde dans un pays théoriquement démocratique. Les cartes de presse des journalistes couvrant le Parlement ont été strictement limitéet Kaczyński entrait toujours par l’entrée privée de l’orateur.

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