L’occasion pour l’Europe d’en finir avec la démocratie illibérale
Les récentes élections en Pologne et en Slovaquie offrent de précieuses leçons aux mouvements pro-démocratiques qui s’opposent aux régimes populistes à travers l’Europe. Alors que les partis d’opposition polonais ont réussi à s’unir autour d’une cause commune, les centristes slovaques n’ont pas réussi à créer un lien avec les électeurs ruraux, les électeurs plus âgés et ceux déçus par le statu quo.
BRATISLAVA – Les résultats des récentes élections en Pologne et en Slovaquie soulignent les trajectoires politiques divergentes des deux pays. En Pologne, l’opposition démocratique a remporté suffisamment de sièges parlementaires pour évincer le parti Droit et Justice (PiS), de plus en plus autoritaire. Alors que le président polonais Andrzej Duda a donné au premier ministre du PiS Mateusz Morawiecki le premier coup à former un gouvernement, les partis d’opposition ont déjà annoncé un accord de coalition.
Pendant ce temps, en Slovaquie, le parti populiste de gauche Smer-Démocratie sociale, dirigé par l’ancien Premier ministre Robert Fico, a réussi un victoire serréeouvrant la voie à un éventuel retour à un régime kleptocratique.
Les deux élections ont généré une participation record. En Pologne, près de 73% des électeurs éligibles ont voté – le taux le plus élevé depuis la chute du communisme. La participation de la Slovaquie, à 68,5%était le plus élevé du pays depuis 1998.