Si Trump gagne, la Chine aussi
Si l’ancien président américain Donald Trump remporte l’élection présidentielle de novembre, rien ne garantit qu’il défendra l’OTAN ou défendra les valeurs libérales et démocratiques, comme l’ont fait ses prédécesseurs. Le président chinois Xi Jinping, qui a présenté son régime autoritaire comme un modèle de gouvernance alternatif, en serait le principal bénéficiaire.
LONDRES – Durant les jours les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale, alors que de jeunes pilotes britanniques combattaient vaillamment la Luftwaffe au-dessus du sud de l’Angleterre et que les forces allemandes se préparaient à envahir les îles britanniques, le Premier ministre Winston Churchill s’est chargé de remonter le moral de ses concitoyens, en leur offrant un avenir meilleur à espérer.
À cette fin, les discours inspirants de Churchill en temps de guerre comportaient parfois un poème il l’a probablement rencontré à la Harrow School à la fin du XIXe siècle. Le poème, écrit par Arthur Hugh Clough, un universitaire qui avait été l’assistant de Florence Nightingale, la fondatrice des soins infirmiers modernes, exhortait les gens à rejeter l’idée selon laquelle lutter pour le bien était futile. Il se terminait par la phrase : « Vers l’ouest, regardez, la terre est lumineuse ».
Churchill, dont l’affinité pour les États-Unis était influencée par sa mère née aux États-Unis, affirmait avec assurance que les États-Unis continueraient à défendre les valeurs libérales et démocratiques face à la menace totalitaire nazie. Implicite dans cette déclaration était le espoir que, si nécessaire, les États-Unis viendraient en aide au Royaume-Uni et aux autres démocraties libérales d’Europe occidentale.