Thérapie de choc pour le multilatéralisme
La faiblesse des efforts multilatéraux récents reflète une fragmentation intellectuelle et politique plus profonde qui pourrait sembler faire le jeu d’une nouvelle administration « l’Amérique d’abord ». Mais l’histoire montre que le mépris américain à l’égard des institutions internationales ne dure généralement que jusqu’à la prochaine crise mondiale.
PRINCETON – Personne ne doute que l'administration du président élu des États-Unis, Donald Trump, fera preuve de peu d'intérêt pour le multilatéralisme. Des personnalités encore plus tournées vers le monde, comme le secrétaire au Trésor désigné Scott Bessent, estiment que le but de s’engager auprès des institutions internationales est de « gagner ». L’Amérique devrait s’engager, mais uniquement pour que ses propres intérêts n’en pâtissent pas.