Chemours est responsable de la pollution par les PFAS, selon un tribunal néerlandais

Chemours est responsable de la pollution par les PFAS, selon un tribunal néerlandais

Une décision provisoire tient la spin-off de DuPont responsable des dommages environnementaux causés par les émissions historiques de l’usine de Dordrecht

Chemours sera tenu responsable des dommages environnementaux aux Pays-Bas causés par les rejets de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dangereuses entre 1984 et au moins 1998, a statué le tribunal de district néerlandais de Rotterdam dans une décision provisoire le 27 septembre. Cette affaire civile concerne les rejets d’une usine à Dordrecht.

Source : ©Michel Porro/Getty Images

Un tribunal civil a jugé Chemours responsable des émissions remontant à l’époque où l’usine de Dordrecht était gérée par sa société mère, DuPont.

Chemours a déclaré qu’elle « étudiait actuellement » la décision provisoire, tout en soulignant le Il est important de regarder au-delà de ce jugement. « Indépendamment d’éventuelles procédures juridiques futures, qui peuvent souvent prendre des années, nous aimerions trouver plus tôt un moyen de prendre des mesures (concrètes) en faveur de notre environnement. Nous entendons les préoccupations des résidents à proximité de notre site à Dordrecht et elles nous affectent », a déclaré la société dans un communiqué.

« Ces actions se concentreront sur l’élaboration d’une approche et sur la fourniture d’un soutien technique et financier », a ajouté l’entreprise, soulignant par exemple le potentiel d’un fonds avec lequel les municipalités impliquées pourraient financer de telles activités, à travers une consultation conjointe.

Une décision finale est attendue l’année prochaine, qui comprendra une détermination sur la culpabilité de Chemours et de son prédécesseur DuPont pour la pollution par les PFAS après 1998. « Outre la possibilité de faire appel de cette décision, une affaire distincte sera nécessaire afin de déterminer d’éventuels dommages », a déclaré la société.

Sur son site Internet, Chemours affirme prendre « très au sérieux » son obligation de gérer les composés PFAS de manière responsable. L’entreprise affirme s’être engagée à éliminer au moins 99 % des émissions de PFAS dans l’air et dans l’eau de ses processus de fabrication d’ici 2030. À Dordrecht, Chemours déclare avoir investi 75 millions d’euros (65 millions de livres sterling) pour réduire ces rejets de plus de 99 % par rapport à Niveaux de référence de 2017, avec des étapes importantes devant être atteintes en 2024.

Par ailleurs, un recours collectif pénal a été déposé contre Chemours aux Pays-Bas le 4 septembre, apparemment au nom d’au moins 2 700 personnes vivant à proximité de l’usine de Dordrecht et dans d’autres municipalités. La poursuite accuse apparemment Chemours et DuPont d’avoir sciemment rejeté des PFAS dangereux dans l’environnement local depuis le début des années 1960, et demande une enquête criminelle sur Chemours ainsi que d’éventuelles poursuites contre d’anciens dirigeants.

Chemours a déclaré qu’elle ne connaissait pas le contenu de cette plainte pénale, mais comprenait qu’elle demandait une enquête sur l’entreprise de la part du procureur.

Parallèlement, en mai, le gouvernement néerlandais a annoncé qu’il tiendrait 3M pour responsable de la contamination de l’estuaire de l’Escaut occidental avec des PFAS, ont rapporté divers médias. En Belgique, le gouvernement flamand a conclu un accord de 571 millions d’euros (494 millions de livres sterling) avec 3M en juillet 2022, principalement pour aider à remédier à la contamination par les PFAS dans la région flamande.

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