L'aggravation des troubles politiques en Asie du Sud
L'éviction du gouvernement de la Première ministre bangladaise Sheikh Hasina n'est que le dernier exemple en date de l'instabilité politique en Asie du Sud, une région qui peine à atteindre la stabilité, et encore moins à se démocratiser. Cette situation génère de graves risques sécuritaires et économiques pour la principale puissance de la région, l'Inde.
NEW DELHI – Au Bangladesh, des manifestations violentes menées par des étudiants et soutenues par des islamistes ont renversé le gouvernement de la Première ministre Sheikh Hasina, et des attaques de foules visant les partisans de son parti laïc, la Ligue Awami, en particulier la minorité hindoue en déclin, se multiplient. À l’heure où la Birmanie voisine est en proie à la violence et où la ceinture pakistano-afghane demeure un terrain fertile pour le terrorisme transfrontalier, un bouleversement politique au Bangladesh, deux ans après le renversement du gouvernement sri-lankais, est la dernière chose dont l’Inde, la puissance régionale, a besoin.