L'imagerie directe révèle des glycanes individuels liés aux protéines avec de nouveaux détails

L’imagerie directe révèle des glycanes individuels liés aux protéines avec de nouveaux détails

Source : © Science/AAAS

Images de microscopie à effet tunnel de glycoconjugués simples et de glycosaminoglycanes et de leurs structures correspondantes

La microscopie à effet tunnel a permis aux chercheurs d’imager directement d’importantes molécules de sucre attachées aux lipides et aux protéines. Les expériences fournissent une image au niveau d’une molécule unique des séquences et des emplacements des glycanes liés à des biomolécules importantes, offrant ainsi un nouvel aperçu du rôle qu’ils jouent en biologie.

Les glycanes sont des glucides qui jouent un rôle essentiel dans presque tous les processus biologiques. Mais malgré leur abondance dans les cellules, ces molécules sont notoirement difficiles à étudier. Aujourd’hui, une équipe de chercheurs de toute l’Europe a utilisé des techniques de microscopie pour révéler de nouveaux détails sur la façon dont les glycanes se lient aux protéines.

L’équipe, codirigée par Kelvin Anggara de l’Institut Max-Planck de recherche sur les solides en Allemagne, a utilisé des techniques d’électrospray pour déposer des molécules de protéines et de lipides décorées de glycanes, appelées glycoconjugués, sur des surfaces de cuivre et d’argent. Cela leur a permis d’imager les molécules directement à l’aide d’un microscope à effet tunnel.

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Source : © Science/AAAS

Imagerie d’une seule N-glycoprotéine, la RNaseB, permettant de déterminer la localisation de glycanes importants

Les expériences permettent aux chercheurs de déterminer quels monosaccharides individuels sont présents dans les chaînes de glycanes et d’en apprendre davantage sur leurs orientations et où exactement ils sont attachés sur un squelette protéique.

Dans un ‘tweetorial« Au cours de ce travail, Anggara a montré comment la technique était utilisée pour interroger tous les glycanes liés à l’oxygène sur un fragment d’une protéine de mucine humaine. L’équipe de recherche l’a décrit comme « l’une des glycoprotéines les plus complexes des systèmes biologiques » et c’est également un biomarqueur prometteur du cancer.

L’équipe espère qu’avec un développement ultérieur, la technique pourrait être utilisée pour aider à identifier des glycoprotéines et des glycolipides inconnus, contribuant ainsi à fournir une nouvelle compréhension du rôle important que jouent ces molécules en biologie.

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