La justice de genre est une justice climatique
Si les dirigeants mondiaux s’engagent véritablement en faveur d’une transition verte qui ne laisse personne de côté, ils doivent répondre aux besoins des femmes et des filles vulnérables dans les pays en développement, en particulier dans les zones rurales, qui subissent le plus gros du changement climatique. Cette question cruciale doit être au premier plan des prochains sommets internationaux.
KAMPALA/PARIS – Le Paris Sommet pour un nouveau pacte de financement mondial, qui s’est tenu en juin dernier, s’est concentré à juste titre sur la promotion d’un plan d’action climatique inclusif qui ne laisse personne de côté. Comme l’ont souligné 13 dirigeants mondiaux dans un commentaire commun publié avant le rassemblement, nous devons veiller à ce que les initiatives climatiques n’éclipsent pas les autres efforts de développement, y compris la lutte mondiale contre la pauvreté.
Il s’agit d’un défi de taille, en particulier à une époque où des forces centrifuges menacent l’ordre international fondé sur des règles et où de nombreux pays sont aux prises avec une hausse des taux d’intérêt et des niveaux d’endettement élevés. Mais si les dirigeants mondiaux veulent vraiment ne laisser personne de côté, ils doivent répondre aux besoins spécifiques des groupes vulnérables – en particulier les femmes et les filles, qui représentent la moitié de la population mondiale.
Le cinquième objectif de développement durable des Nations Unies (ODD5) – parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles – est inextricablement lié à d’autres ODD, tels que ceux couvrant la santé, l’éducation et l’accès à l’eau. Le changement climatique met en péril tous ces objectifs interconnectés, générant potentiellement un effet en cascade.