Pour qui les sondages en Espagne
Les élections générales espagnoles du 23 juillet pourraient ouvrir la voie à la formation de son premier gouvernement d’extrême droite depuis la mort de Franco. L’alliance naissante entre le Parti populaire conservateur et le Vox hyper-nationaliste et anti-immigration va enhardir les mouvements nativistes extrémistes dans toute l’Europe.
ÉDIMBOURG – Les élections législatives espagnoles de dimanche comptent non seulement pour l’avenir du pays, mais aussi pour l’avenir de l’Europe.
Une défaite du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez propulserait probablement le parti d’extrême droite Vox des démagogues de la rue au pouvoir parlementaire, et si, comme c’est largement le cas attenduVox et le Parti populaire (PP) entrent dans un gouvernement de coalition, cela marquera la fin de la longue aversion de l’Espagne envers les politiciens d’extrême droite, qui perdure depuis la mort du généralissime Francisco Franco en 1975.
Si Vox faisait partie du gouvernement espagnol, son programme effrayant, hyper-nationaliste, anti-LGBTQ, anti-féministe et anti-immigrés pousserait l’Europe un peu plus loin dans un abîme de droite. La capitulation devant Vox des conservateurs espagnols de centre-droit, qui ont traditionnellement rejeté les alliances avec l’extrême droite mais cherchent maintenant désespérément à revenir au pouvoir, se répercuterait sur tout le continent, d’autant plus que l’Espagne a récemment assumé la présidence du Conseil de l’Union européenne.